Salut à toi !
Je suis rentrée ce week-end d’une semaine de vacances dans mon autre chez-moi, le Maroc.
Une semaine (trop) courte et emplie de bons moments et de beauté.
Une semaine de coupure bienvenue et ressourçante.
Une semaine pour faire le plein d’inspiration et d’émerveillement.
J’ai redécouvert Tanger, où je n’étais pas allée depuis au moins 20 ans.
Et ce fut un vrai coup de coeur pour sa médina blanche, ses nombreux espaces verts (elle compte 2 forêts urbaines !), ses musées, la tranquillité qu’on ressent quand on se promène dans ses rues.
Ce qui m’a le plus surprise, c’est de voir la ville si vivante le soir : son centre est aussi animé à 22h30 qu’à 17h, avec ses boutiques ouvertes et ses trottoirs bien remplis, ce n’est pas si courant.
Ce qui m’a le plus émue, je crois, c’est de voir des femmes se promener tranquillement, par 2 ou 3, en pleine soirée. A Rabat (ma ville), les gens ne se promènent pas dans la rue après 20h, et encore moins des femmes non accompagnées par des hommes. Il y a de la vie, certes, mais on se déplace en voiture.
A chaque retour au Maroc, je suis confrontée à mon identité.
Je dis souvent que je me sens avant tout méditerranéenne, et c’est vrai. Mais pour être tout à fait honnête, je me sens quand même très méditerranéenne d’Europe. Et surtout française.
Et pourtant, à chaque fois que je franchis la Mer, il y a quelque chose en moi qui chante. Quelque chose qui m’est singulier, et qui reste caché sous mon complexe d’enfant de couple mixte, qui ne parle pas très bien le marocain.
Mais ce quelque chose est bien là : une sensibilité, une poésie, une connexion à la lumière, aux gens, aux lieux. Je me sens liée à ce pays de façon intime mais c’est comme si je ne me sentais pas légitime de l’exprimer, empêchée par la barrière de la langue et ma tête de blanche.
Je sais que tout cela n’est que dans mon esprit. Et cette fois-ci, contrairement à d’autres, je me suis sentie plus confiante. Et évidemment, me sentant plus confiante, je me suis surprise à parler marocain de façon assez fluide, et sans trop ressentir la honte de mon accent français.
Je sens qu’une porte s’est ouverte. Une porte d’exploration personnelle que je franchis avec joie et curiosité. Je sens ma créativité qui pétille en moi. Car évidemment, toutes ces sensations, toutes ces émotions ont besoin de s’exprimer par les mots, la couleur, les images. Je profite d’être de retour à Toulouse pour commencer à peindre des palettes de couleurs et des motifs inspirés par l’art et l’architecture marocains.
D’ailleurs, cela fait un moment que ça me trotte dans la tête mais j’adorerais consacrer une semaine de voyage-résidence artistique au Maroc pour créer et écrire à volonté… Ce ne sera pas pour tout de suite. Avec les études, je ne peux pas me lancer dans un tel projet mais je sais que je le ferai un jour. Au bon moment.
Et toi ? Est-ce qu’il y a quelque chose qui a ouvert une porte en toi récemment ?
Je serai ravie de te lire par mail ou dans les commentaires !
Je te souhaite une belle journée !
Avec Amour,
☀️ Sofia ☀️
NB : j’ai tellement de choses à te dire et je me contiens tellement que c’en est presque douloureux. En tout cas, c’est devenu une obsession : écrire des newsletters pour partager ce qui m’éblouit, me révolte, mes créations, mes réflexions… Mais comme j’ai une vie multiple et bien remplie, les sujets partent dans tous les sens. Et c’est cela qui me retient de publier : j’ai peur de te “perdre” si je passe sans arrêt d’un sujet à l’autre… et en même temps, j’ai intitulé ma présence en ligne “La Vie est un Collage” pour cette raison : nous sommes faits de multiples aspects qui forment un collage vivant, nous.
Dans les prochains jours, je vais donc me faire plaisir et t’écrire plus souvent.
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NB 2 : toutes les photos sont de moi.
Cette idée de résidence créative me plaît bien.
Je trouve que cette une double identité, double source en toi, s’exprime de manière extrêmement délicate depuis que je te connais.
Merci, Sofia, de nous partager ce retour à ton identité et ses effets ressourçants.
La lumière est incroyable, et j’imagine l’impact sur le moral lorsque l’on quitte le gris de nos territoires.