Faire vs Etre : le grand malentendu
Salut à toi !
Je t'espère en forme en cette fin février... Je ne sais pas comment ça s'est passé pour toi mais après un mois de janvier qui m'a paru durer 3 mois, le mois de février me donne l'impression de durer 10 jours ! 😅 Ce n'est pas pour me déplaire, cela dit, parce que les jours rallongent et qu'on va enfin arriver au printemps et à une luminosité bienfaisante.
Je t'invite à t'installer confortablement, la newsletter du jour est très longue ! 😄
Aujourd'hui, j'avais envie de te parler de deux "concepts" qui m'ont beaucoup agitée ces dernières années. Deux "concepts" sur lesquels j'ai pu avoir un avis tranché et donc, je vais sûrement me contredire avec des écrits passés. Et ce n'est pas grave, c'est la vie, on évolue et on change d'avis. Tant mieux.
Pendant longtemps, j'ai opposé le Faire et l'Etre.
Déjà parce que je me suis toujours plus reconnue dans l'Etre, qui, d'un trait de personnalité est devenu une question de principe, ma rébellion personnelle, dans une société qui glorifie l'action incessante : Etre, et ne pas Faire (ou en faire le moins possible pour tout ce qui ne nourrissait pas ardemment ma flamme intérieure).
Ensuite, j'ai découvert le développement personnel et ses invitations à faire moins, à être plus, à se recentrer sur soi, ses émotions, et à savoir s'arrêter. Ca m'a totalement confortée dans mon fonctionnement naturel... mais ça a eu un effet pervers. Parce que là où je suivais naturellement mes aspirations, j'ai commencé à vouloir Etre encore plus et à Faire encore moins... avec des effets désastreux sur ma vie. Vie professionnelle, vie de couple, ... je ne te cache pas que ça a été compliqué pour moi à certains moments : moins j'en faisais, plus j'étais fatiguée. Plus j'étais fatiguée, plus je me disais que j'en faisais certainement encore trop, moins j'en faisais, ... et le cercle vicieux était enclenché.
Le Human Design, qui est un outil que j'adore et qui me fascine toujours autant, n'a pas été étranger à ce mécanisme. Puisqu'en tant que Projector, je ne suis pas censée Faire mais Etre... alors autant lâcher toute injonction à agir et me laisser porter. Ca ne donnait rien de bon, mais j'ai lutté avec ce principe pendant de longs mois, sans autre résultat qu'un mal-être généralisé qui m'a mise à terre.
J'ai passé de longs moments à osciller entre "on n'a rien sans rien" et "tout arrive au bon moment, il suffit d'être patient"... autant dire que j'avais juste l'impression d'être écartelée en permanence.
Il m'a fallu un moment pour réaliser que je prenais pour moi des principes et conseils qui ne me concernaient pas. En effet, je n'ai jamais eu de problème à prendre du temps pour moi, à me reposer, à refuser une sortie pour souffler, ou à accepter une sortie pour le plaisir.
Mais j'étais tellement immergée dans cet univers de développement personnel que je n'ai pas compris cela tout de suite.
Ensuite, il m'a fallu me rééduquer moi-même.
Me rééduquer à passer à l'action, à changer de regard sur le Faire, à retrouver mon pouvoir personnel sur ma Vie.
A accepter que là où (beaucoup) d'autres personnes ont besoin de faire des efforts pour se reposer, moi, j'ai besoin de faire des efforts pour faire des choses qui ne m'enthousiasment pas. Oui, pour ce qui me passionne, je suis inarrêtable. Mais la vraie vie, ce n'est pas faire uniquement ce qui nous plaît, malheureusement.
Une étape importante de cette rééducation a été de prendre conscience que ce qui me paraît lourd et insurmontable à faire (à tout hasard : la paperasse administrative, qui est un fardeau sans nom pour moi) devient plus léger quand je le fais en y mettant du sens. Ca me demande toujours un effort colossal de m'y mettre, tant j'ai de résistances qui se lèvent. Mais une fois que je suis dedans, et surtout, après, le sentiment de satisfaction est tel que j'essaie de l'intégrer en conscience, pour m'en souvenir à la démarche administrative suivante et moins procrastiner.
En tant que Projector, je ne suis pas censée "Faire". Et pourtant, je me sens tellement plus forte quand je passe à l'action et que j'en vois les résultats positifs. Là aussi, il m'en aura fallu du temps pour me défaire de cette idée, et comprendre l'essence de mon type : comme tout être humain, nous sommes faits aussi pour faire mais, pour que nos actions soient efficaces, nous avons besoin de prendre en compte notre énergie fluctuante, d'avoir un environnement le plus favorable possible, un entourage qui nous accepte comme on est, et de ressentir du succès dans nos actions et nos relations.
Et puis, notre Design est complexe : notre type est primordial, certes, mais d'autres éléments jouent sur notre inclinaison à agir... et clairement, je suis plus une "femme fonceuse, qui sait ce qu'elle veut" qu'une "femme lascive, qui attend que la Vie lui arrive" (si on peut dire ça comme ça).
Ca semble simple dit comme ça.
En réalité, c'est un subtil équilibre à trouver dans un rythme de vie qui ne me correspond pas forcément mais auquel j'apprends à m'adapter avec mes outils personnels.
Et surtout, je dois sans cesse me rappeler que tant que je suis à l'écoute de mes ressentis, de mon corps, peu importe les discours, je saurai toujours ce que j'ai à faire.
C'est vraiment mon apprentissage des derniers mois : écouter mon corps, apprendre à faire la différence entre la fatigue "résistance" (que je ressens quand je me lance dans quelque chose d'inconfortable ou de désagréable) et la fatigue "normale" (que je ressens quand j'ai beaucoup donné et que j'ai simplement besoin de repos).
Cette différence-là est la clé de mon épanouissement des derniers mois. Parce que j'ai besoin de me forcer (et je m'en réjouis après) dans le premier cas, et j'ai besoin de ralentir (et je m'en félicite ensuite) dans le deuxième.
Ce qui est vraiment gratifiant, en ce moment, c'est de sentir que je peux me faire de plus en plus confiance dans mes ressentis.
Mon corps me parle et ne me ment pas... mais j'ai mis trop de temps à apprendre son langage. Depuis que je suis plus à son écoute, je vois bien que je me sens plus en forme, plus stable dans mes humeurs et dans mon énergie.
Je comprends pourquoi c'est "En Corps" qui est venu me chercher comme Mot-Compagnon. Après l'exploration intellectuelle des dernières années, c'est désormais le sensoriel qui prend le relais. Et le voyage s'annonce passionnant !
Comment te sens-tu dans ces deux concepts ? Le Faire et l’Etre ?
Avec Amour et Joie,
🌞 Sofia
✨ L‘Actualité de l’Atelier liminal ✨:
💫 Retraite Mastermind Focus : Si tu as envie d’allier l’action et l’être, Focus est fait pour toi ! Avec Marion, nous avons créé une retraite qui comprend des temps d’action et des temps de ressourcement, dans le respect du rythme de chacun.
Si tu as un projet de coeur qui t’appelle, et que tu as envie de prendre du temps pour t’y dédier et lui donner enfin vie, nous pouvons t’accompagner avec nos personnalités complémentaires et nos outils respectifs.
Après une retraite d’une semaine (du 19 au 25 mars) pendant laquelle tu impulseras le projet, nous t’accompagnons pendant 9 mois pour t’aider à aller au bout de tes actions.
Si tu veux en savoir plus, tu peux lire la page de présentation !
Les inscriptions à Focus fermeront le 28 février. C’est la dernière ligne droite pour t’inscrire… et nous sommes à moins d’un mois de la retraite, autant te dire qu’avec Marion, nous sommes impatientes d’accueillir les participants de cette nouvelle édition !
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